Mot du Directeur

Lazhar Manai

L’Institut Supérieur des Technologies de l’Information et de la Communication est une institution universitaire publique créée par les décrets n° 2011-1010 du 24 août 2011 et n° 1645 de 2012, sous tutelle de l’Université de Carthage. L’institut dispense une formation de haut niveau dans les domaines de technologies de l’information et de la communication, s’inscrivant dans le schéma LMD (licence/master/doctorat).

L’Institut Supérieur des Technologies de l’Information et de la Communication (ISTIC) est une composante de la technopole de Borj Cédria. Cette dernière, orientée vers les technologies émergentes, abritent également d’autres institutions universitaires offrant une formation dans les domaines de l’environnement et des énergies renouvelables, et des centres de recherche spécialisés dans les domaines des technologies de l’eau (CERTE), des énergies de demain (CRTEN), de la biotechnologie et de l’écodéveloppement (CBBC).

L’institut propose plusieurs spécialités dans le secteur des TIC organisées au sein de trois départements, tels que, le département des sciences de l’informatique, le département de l’informatique industrielle et le département des télécommunications.

L’Institut dispose, pour assurer ses enseignements, d’une équipe pédagogique originale qui associe des universitaires (enseignants, enseignants-chercheurs) et des professionnels, ainsi que des équipements technologiques de haut niveau installés dans des locaux agréables, de construction récente.

L’institut est doté de programmes d’enseignement originauxs, élaborés par le corps professoral avec une approche unique et innovante basée sur l’abolition des frontières et des barrières scientifiques et technologiques entre les domaines des Télécommunications, de l’Informatique et des multimédias. Cette intégration a permis à  l’utilisateur l’accès à de multiples plateformes accroissant, ainsi, la mobilité et la sophistication de l’accès à l’information.

L’évolution des fonctionnalités de l’ordinateur portable suffit à prouver cette tendance de fusion et fonte des domaines déjà cités. En effet au cours des années 90, les ordinateurs servaient, le plus souvent, au traitement de texte, préparation de diapositives, messagerie électronique et au calcul. Actuellement un PC portable est un terminal téléphonique avec le service de la voix sur IP, un terminal de vidéocommunication (Skype, Messenger,…), un téléviseur pour recevoir des programmes télés et visualiser les photos et les vidéos produites par d’autres utilisateurs (Youtube, Instagram, Flickr, …), une station de montage de films à partir de vidéos prises par un smartphone…

Les TIC (ICT en anglais) s’imposent, de nos jours, comme un levier de développement économique, avec une contribution directe de 5,9 % du PIB en Europe et 7,5 % aux États-Unis. Les TIC représentant en effet plus de 50 % de la croissance de la productivité en Europe (source : « Commission Européenne »). Les perspectives de croissances du secteur des TIC sont par ailleurs considérables avec +8 % de croissance par an pour l’économie d’internet d’ici 2016 selon le « Boston Consulting Group ». Certains centres de traitement de données consomment autant d’électricité que 250 000 foyers domestiques. Si le Cloud était un pays il se classerait au 5ème rang mondial pour la consommation d’électricité et ses besoins devraient être multipliés à l’aube de 2020. Le protocole Internet (IP) a progressé exponentiellement et dépasse de nos jours les 60 000 péta octets par mois contre 1 péta octets par mois il y a 20 ans.

Le Forum Economique Mondial publie annuellement le Networked Readiness Index NRI, un indice calculé en fonction de la place, de l’usage et du bénéfice que peut tirer un pays des TIC. Selon le classement 2015 c’est la Singapore et la Finlande qui se partagent la première place avec un NRI de 6 contre 5,6 pour les Etats Unis qui occupe la 7ème place. La Tunisie occupe la 81ème place avec un NRI de 3,8 devancée par le Maroc à la 78ème place avec un NRI de 3,9. L’Egypte totalise un NRI de 3,6 à la 94ème place.

Les enjeux futurs des formations technologiques  supérieures  sont mondiaux. Les approches classiques verticales et de cloisonnement des disciplines ne sont plus d’actualités. L’éventail des formations proposées à l’ISTIC devrait permettre de former des cadres capables d’œuvrer dans des secteurs aussi bien variés que différents tels que les télécommunications, la téléphonie mobile, les applications mobiles, le développement d’applications WEB et jeux vidéo, le commerce électronique, l’administration des systèmes et réseaux, la gestion de multiple bases de données, Big Data, l’internet of things, e-réputation, la robotique, la télémédecine en passant par l’agriculture de précision et la gestion des forêts, sans oublier les applications liées à l’écodéveloppement et la biodiversité. Des secteurs innovants et à forte valeur ajoutée.

Les cadres diplômés de l’ISTIC seront autonomes, responsables, armés d’un esprit critique, sensibles à l’innovation et capables de s’engager et de s’impliquer au service d’un projet d’entreprise.

Le projet scientifique et pédagogique de l’ISTIC ne vise pas, uniquement, à assurer des enseignements de haut niveau, de qualité et à la pointe de l’innovation, il cherche, aussi, à former des cadres portant des valeurs civiques avec un sens de l’engagement et de la responsabilité. Un travail conséquent est exigé aux étudiants de l’ISTIC, la condition sinequanone pour répondre aux exigences de l’excellence dans une concurrence mondiale rude et féroce.

Lazhar Manai

Directeur de l’ISTIC